les quatre femmes de la série

les quatre femmes de la série

Dernièrement, j'ai un peu perdu mon temps (et oui il fallait bien que ça arrive!) en regardant les quatre premiers épisodes de Girls, une série de la scénariste, productrice et actrice Lena Dunham, petit bout de femme complètement déjanté qui a apparemment crée cette série à la lumière de ses propres expériences relationnelles (comme une bonne partie d'entre nous, elle n'a pas toujours été gâtée!), et comptant actuellement quatre saisons diffusées et une en préparation pour 2016.

On y suit l'évolution de quatre femmes dans la vingtaine, des déboires du premier job à la consécration, à travers un fil rouge sexuel qui est loin d'être là pour faire rêver.

LE PITCH

Quatre femmes se lancent dans les grands défis de la vie indépendante dans une coloc à Brooklyn. Le personnage principal, Hannah Horvath (alias Lena Dunham) est une jeune femme légèrement boulimique sortie d'études de littérature anglaise depuis peu, qui suis un stage à durée indéterminée depuis deux ans dans l'édition et qui vit toujours de l'argent de poche que lui donne ses parents. Son rêve, devenir écrivaine! Premier épisode, patatra: ses parents lui coupent les vivres pour acheter une maison en bord de mer et elle perd sa place de stagiaire en demandant à être embauchée. A côté, trois autres personnages. La belle et talentueuse Marnie Michaels qui a tout pour plaire, mais qui se morfond dans une relation de couple interminable aux rapports sexuels aussi palpitant que ceux des poulpes. La british roots complètement centrée sur elle-même, Jessa Johansson qui entend bien être le centre de toute l'attention masculine, y compris du père des petites filles qu'elle garde. Et enfin, Shoshanna Shapiro, la vierge effarouchée complètement obnubilée par sa cousine Jessa.

Voilà! Jusque-là, nous avons une pâle copie des quatre new-yorkaises que nous connaissions. Alors quelle valeur ajoutée nous apporte la série Girls?

Je vous parlais du fil rouge sexuel, et bien si vous vous attendez aux belles images à la James Bond, cette série n'est pas pour vous! Exit les scènes d'amour bien travaillée où les uns et les autres s'enlacent dans une parfaite communion et se réveillent au petit matin sans sueur, la coupe de cheveux impeccable, le maquillage de soirée, les oiseaux qui chantent et le petit déjeuner. Ici, on est dans du vrai, du lourd! Des positions loufoques que demande de prendre Monsieur, aux questions de maladies sexuellement transmissibles qui pourraient s'être logée sur le bout de la capote, en passant par la simulation, la difficulté d'être vierge à 25 ans, les collants qui se s'enlèvent pas et la recherche désespérée de mouchoirs après le rapport... Tout est là pour désacraliser la sexualité!

CRITIQUE

Il faut avouer que le résultat est plutôt intriguant. On ose pas forcément en rire parce qu'on a peur du retour de karma, mais du coup, on ne s'amuse pas non plus, et on sort de chaque épisode avec la sensation d'avoir été forcée de regarder Toute une histoire... Le concept est plutôt sympa mais la ligne directrice manque de souffle. Montrer la réalité des choses ok, mais où est-ce qu'on veut en venir? Si le but de Lena Dunham est de montrer justement les choses telles qu'elles sont, pourquoi reprendre des stéréotypes? Il y a tellement de potentiel là-dedans qu'on se lamente à attendre le moment où ça va enfin démarrer. Au bout de quatre épisodes, on a l'impression de n'avoir pas avancé. Les situations loufoques s'enchaînent et on finit par se dire que soit elle a été sacrément malchanceuse, soit elle en fait trop. Et j'ai bien peur qu'à la demande du trash de HBO, elle n'en fasse trop. Je n'ai pas encore vraiment décidé si je donne sa chance à quatre épisodes de plus (il faut avouer que le jeu d'acteur de la majorité des personnages est bon et parfaitement assumé), mais ce ne sera pas pour moi une priorité. Je suis venue à cette série de par sa renommée auprès des scénaristes mais je suis un peu déçue. Faites-vous votre propre opinion, mais moi, je ne recommande pas.

 

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